Histoire d'Amailloux

Des commerçants et artisans, une école maternelle et élémentaire, des chemins entretenus et accessibles pour se balader en famille, avec des amis, à pied, en vélo ou à cheval, de nombreuses associations ainsi que des espaces de loisirs et de détente font de cette commune une terre d’accueil agréable dans la gâtine où il est fait bon vivre.

Mais avant c'était comment Amailloux ?

Amailloux a été le premier village de la Vendée insurgée à être incendié, dès le 1er juillet 1793, par Westermann. Ancien chef-lieu de canton regroupant les communes d'Adilly, Fénéry, Saint-Germain-de-Longue-Chaume et la Boissière-Thouarsaise de 1790 à l'an XVIII, le village était situé sur la grande route de Parthenay à Bressuire, suivant un tracé qui n'est évidemment pas le même qu'aujourd'hui.

Avec ses 3 725 hectares, dont 325 de bois, la commune d’Amailloux était la plus vaste du canton de Parthenay.

Amallo, puis Amaylle, Amaillou, et enfin Amailloux

D’abord appelée Amallo en 1095, puis Amaylle en 1300, puis Amaillou (sans le x) vers le XVIIIème siècle, elle comptait 950 habitants en 1750, puis a connu un pic à 1357 habitants en 1911.

Aujourd’hui

Aujourd’hui, Amailloux, qui se voit doté de son "x", c’est :

  • 3 618 hectares,
  • 37 kilomètres de routes,
  • 64 hameaux (sans compter le bourg),
  • 829 habitants (source INSEE). 

La majorité des Amaliens de 1900 n’avait pas choisi d’y vivre, ils y étaient simplement nés ou y avaient fondé un foyer en fonction de l’emploi local, et le bourg offrait tous les commerces et artisans existant à l’époque. Les habitants se déplaçant à pied ou à bicyclette, les achats se faisaient sur la commune et les loisirs s’organisaient dans un périmètre restreint aux communes avoisinantes. Les « voyages » à Parthenay coïncidaient avec les foires, privilège des « grands centres », quelques jours par an.  L’évolution des moyens de locomotion au milieu du siècle a accéléré les changements de notre société, avec l’attrait de la ville, plus facilement accessible, avec ses commerces plus attrayants, la scolarisation des enfants plus fréquente dans les collèges et lycées : les déplacements à Parthenay pouvaient avoir lieu jusqu’à 4 fois par semaine.

Puis tout s’est accéléré à la fin du siècle : augmentation du pouvoir d’achat, du temps de loisir … et brutalement les commerces de ville, qui épuisaient le commerce rural, ont été supplantés par les grandes surfaces ; de nouveaux loisirs liés à la culture et au sport ne peuvent se développer qu’au niveau d’un plus grand « bassin de vie » ; les déplacements à Parthenay peuvent avoir lieu plusieurs fois par jour.

Cette transformation de la société, que j’observe avec l’œil de l’élu que je suis, a marqué l’évolution considérable du rôle d’un conseil municipal depuis un siècle :

Dans les années 1900, la municipalité accompagnait tranquillement la vie d’un « gros » bourg dans la gestion courante, où il n'y avait pas de concurrence entre les différents territoires.

Au niveau du siècle, quelques actions ponctuelles se sont imposées aux communes pour suivre l’évolution de la société : écoles, stade, mairie, lotissements.

Puis la concurrence se fit jour ainsi que de nouvelles demandes. A la fin du siècle, les conseils municipaux doivent impulser les actions. Ils créent des logements locatifs en plus des lotissements traditionnels, ils organisent l’hébergement des personnes âges, et le plus grand changement est l’implication financière des communes dans le maintien ou la création de services et commerces, le soutien aux associations afin de maintenir la qualité de vie en milieu rural, survie même de nos communes.

Extrait de la préface du livre « 100 ans de vie à Amailloux » écrite par Jean-Pierre ABRAND, maire honoraire de la commune d’Amailloux.